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Un verre de Rioja en main

Excursions dans le passé et le présent du vin espagnol
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Auteure

Shirley-Ann Amberg

Après une brève carrière de mannequin dans les métropoles de Milan et du Cap, et quelques années au poste de contrôleur de gestion dans une grande banque, Shirley-Ann Amberg a fait de sa passion un métier et a terminé ses études de sommelière dans la région du lac de Zurich, qui l'a vue naître. En plus des repas gastronomiques et autres cours d'œnologie, elle optimise la carte des vins de divers établissements, travaille à l'écriture d'un livre sur le vin et écrit des chroniques sur le vin pour divers journaux et magazines suisses comme annabelle, 20 Minutes, Bilanz, NZZ et Weinwisser.

Ce n'est pas seulement en l'amour, que les Espagnols font bonne mine. En ce qui concerne la viticulture, ils peuvent également bien se mesurer à la concurrence.

Mais commençons par un peu d’histoire. L’histoire de la viticulture à la Rioja remonte à plus de deux mille ans. On y rencontre Celtes ibériens et Romains, Wisigoths, Maures et Espagnols. Les Celtes ibériens, indigènes d'Espagne, maîtrisaient déjà l'art de vinifier le raisin. Les Romains, qui ont conquis le pays au IIe siècle av. J.-C., le firent à leur instar, comme en témoignent encore aujourd'hui les vestiges en céramique, les caves à vin et les citernes de la Rioja Alavesa. Au Ve siècle, le vin coulait moins abondamment, car les Romains furent chassés par les Wisigoths, et ces derniers montrèrent peu de sensibilité pour les plaisirs du palais. Au VIIIe siècle, suivirent les Maures, qui subjuguèrent la quasi-totalité de la péninsule ibérique - et leur religion interdit aux Maures de consommer de l'alcool. C’est au XIIe siècle que le vin de Rioja fut mentionné pour la première fois. Au XIIIe siècle, le poète Gonzalo de Berceo loua du jus de raisin de Rioja dans ses vers, et au XVe siècle, les Espagnols reconquirent les dernières régions de la péninsule ibérique des Maures. Des moines cisterciens plantèrent quelques vignes et les paysans de la Rioja suivirent leur exemple.

Très vite, la viticulture devint le facteur économique le plus important de la région et, au XVIe siècle, le rioja fut consommé pour la première fois hors d'Espagne – même en Amérique du Sud, les conquistadors espagnols ne voulurent pas non plus se priver de leur vin préféré.

L'histoire de l'exportation du vin de Rioja commence à Bilbao. Au milieu du XVIIIe siècle, en 1759 pour être exact, un navire, transportant quelque 1 500 bouteilles, mit le cap sur l'Inde. Les bouteilles arrivèrent à destination en parfait état. La viticulture moderne débuta dans la seconde moitié du XIXe siècle et atteignit son apogée à la fin du XIXe siècle : une infestation du phylloxéra ravagea les vignes un peu partout en Europe.

Le malheur des uns, fait le bonheur des autres : pour la première fois, les vins de Rioja acquièrent une importance internationale en raison de l’infestation qui frappe les pays voisins. Mais au début du XXe siècle, le phylloxéra s'est également répandu dans les vignes de la Rioja. Une période difficile, mais les vignerons reconstruisirent le tout avec les techniques les plus actuelles. 1926 vit la fondation du Consejo Regulador. Aujourd'hui encore, ce conseil de contrôle indépendant veille au respect des critères de qualité, de la culture à la mise en bouteilles. En 1945, le rioja obtint le statut d'appellation d'origine protégée - Denominación de Origen (D.O.) et depuis 1991, le rioja est autorisé à se qualifier d’A.O.C. reconnue.

Aujourd'hui, le rioja est considéré comme la quintessence du vin rouge espagnol. Trois millésimes d'exception se succèdent (1994, 1995, 1996) et, grâce à eux, le cépage parvint à maintenir cette position. La Rioja présente quelques avantages géographiques uniques par rapport à d'autres régions de la péninsule ibérique. Un de ces avantages est le climat. En été, l'Espagne est - du moins pour moi - presque insupportablement chaude. Le climat à l'intérieur du pays (aux environs de Madrid) ressemble à une véritable fournaise. À Barcelone, soufflent également les vents chauds d'Afrique. Dans la Rioja, les vents absorbent la chaleur. Ce qui profite non seulement à l'auteur, mais également à la vigne.

Mais il n'est pas forcément nécessaire de boire du vin pour faire l'expérience de la Rioja – mais, il faut le dire, c’est la raison pour laquelle y viennent les touristes. Les visites de vignobles pittoresques, les dégustations de vins et - si on le souhaite - de courtes promenades dans les vignobles sont merveilleuses. Pour moi, c'est même impératif.

Pour ceux qui trouvent du temps pour autre chose que les dégustations, une visite des monastères de San Millán de Suso et de Yuso, considérés comme berceaux de la langue espagnole et tous deux classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, s’impose.

Les vallées des rivières Najerilla Iregua sont des lieux populaires pour les pêcheurs. Et ceux qui, comme moi, voyagent avec un enfant, trouveront des traces préhistoriques de dinosaures dans les parcs environnants. Le meilleur endroit pour faire du shopping est Logroño, la merveilleuse ancienne capitale de La Rioja. Mais je crois que personne ne va en Espagne uniquement pour skier.

Tout au long de l'année, on compte d'innombrables festivals gastronomiques. Il est conseillé de vous informer ici… 

Et enfin, le plus important : offrez-vous un, ou deux, ou trois verres de rioja. Car sans aucun doute, c’est le vin de la Rioja qui a conféré une renommée mondiale à cette région.

Photos : DER Touristik Suisse SA

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