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La Sicile ? La Sicile !

Mettre le clignotant ? Non merci ! − Place à la détente
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Auteur

Peter Birrer

Peter Birrer, né à Lucerne, a commencé à écrire des textes parallèlement à l'école cantonale. Sa passion a toujours été le sport. Peter Birrer est rédacteur sportif spécialiste du football pour le journal Tages Anzeiger à Zurich. Il est un voyageur passionné. Peter Birrer affectionne particulièrement le cinquième continent : l'Australie. Son métier lui fait découvrir des lieux inattendus, en Afrique du Sud, en Europe de l’Est ou au fin fond du Brésil.  Peter Birrer est marié et vit avec sa femme dans le Knonaueramt.

La Sicile ? Mais pourquoi ? La Sicile ! Mais pourquoi pas ? La fontaine de Trevi est à Rome, les défilés ont lieu à Milan et l’île n’a rien de l’ambiance mondaine, pompeuse et luxueuse de la Sardaigne. Ce que l’on associe en premier lieu à la Sicile n’est pas vraiment digne d’une campagne publicitaire touristique : la mafia, Al Capone et le grand classique du cinéma « Le Parrain ». L’un ou l’autre se souvient peut-être que l’Etna entre parfois en éruption ou que le Commissario Montalbano, de l’écrivain Andrea Camilleri, y mène des enquêtes épineuses. Mais à part ça ? 

Chacun a sa propre idée de ce que peut offrir la Sicile, mais il s’agit là d’une perception plutôt superficielle. Ce qui est agréable, c’est qu’après avoir atterri à Palerme et récupéré sa voiture de location, le touriste se retrouve plongé dans un univers bien à l’écart de la mafia. Et on peut faire confiance au grandiose poète allemand Johann Wolfgang von Goethe qui a résumé en 1786 par une phrase merveilleuse son séjour en Sicile lors de son périple en Italie : « Sans la Sicile, l’Italie ne laisse aucune image dans l’âme. Ici est la clef de tout. » 

Témoins muets sur la côte sud

Notre voyage ne nous mène pas au centre de Palerme, mais au sud de l’île. À peine a-t-on quitté l’aéroport et la grande ville que le rythme se fait plus lent. Il suffit de balayer l’horizon du regard, les vastes champs ou les terrains de golf avoisinants, pour se mettre automatiquement au ralenti. La circulation est aux antipodes d’une agitation stressante. Ici, rien de tel pour se faire remarquer que de mettre son clignotant. Ce qui ne sert absolument à rien. Apparemment, tout le monde a la priorité. Et c’est à chacun de se lancer. Notre destination est une ville à un quart d’heure de la mer sur la côte méridionale de la Sicile. Agrigente est synonyme d’histoire. Inutile de la chercher, c’est elle qui s’impose. Les sites archéologiques s’élèvent et les temples sont les témoins muets de leurs bâtisseurs : des émigrés grecs. Nous quittons Agrigente et mettons le cap sur la pointe de la Sicile, vers des villes qui incarnent cette Italianità si contagieuse : Raguse, Noto, Syracuse. 

An der Südküste Siziliens liegt die Stadt, von der innert einer Viertelstunde das Meer erreicht wird. Und Agrigento steht für Geschichte, nach der kein Tourist suchen muss — sie wird ihm vorgesetzt. Die archäologischen Stätten erheben sich, die Tempel sind stumme Zeugen ihrer Erbauer, griechische Auswanderer. Die Einheimischen nutzen sie längst als touristische Attraktionen. Goethe schaute damals auf seiner Reise auch hier vorbei, überliefert ist, wie sehr ihm der Römische Sarkophag Eindruck machte und er sagte: «Mich dünkt, von halberhabener Arbeit nichts Herrlicheres gesehen zu haben, zugleich vollkommen erhalten.» 

 

Wir lassen Agrigento hinter uns und brechen auf Richtung Zipfel Siziliens, Richtung Städte, die extensiv diese Italianità ausstrahlen, die so ansteckende Wirkung hat: Ragusa, Noto, Siracusa. 

Un espresso au comptoir

À Raguse, je me sens comme chez moi. Quel nom ! Quelle architecture ! Ou est-ce le fait du hasard que tout ici ressemble à des boîtes d’allumettes alignées et entassées n’importe comment ? Depuis sa reconstruction après un tremblement de terre à la fin du XVIIème siècle, Raguse est une ville divisée en deux. Au n° 80 du Corso XXV Aprile se trouve le magasin Salumeria Barocco. Il n’a l’air de rien, mais l’hospitalité et la cuisine du patron font le bonheur des clients. Sur une assiette en bois, le chef sert un florilège de saveurs locales : Ubriaco allo Zibibbo, Ricotta infornata et Pecorino fresco, accompagnés de salami et de pain fait maison. De quoi apaiser même une grande faim pour quelques euros. 

Raguse livre un avant-goût de ce qui va suivre : de magnifiques villes tortueuses, des ruelles pittoresques et des gens ouverts qui sourient aux étrangers à leur passage. À une heure à l’est de Raguse se trouve Noto, dans la province de Syracuse. Un endroit charmant inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2002. Ici, la vie bat son plein dans la rue, dans les cafeterie qui servent encore du vrai café et où les autochtones dégustent leur espresso de préférence debout au comptoir, la Gazzetta dello Sport sous le bras. 

Musique au bord de l’eau

Le sicilien vit une vie en toute insouciance, qu’il agrémente volontiers de plaisanteries dont personne ne saurait lui tenir rigueur. Et, forcément, il est épicurien. Pas très étonnant, me direz-vous. Une déclinaison infinie de pâtes et de dolce (desserts), certes riches en calories, mais doublement bons : cassata siciliana, chocolats, ricotta, massepain, gelées. Et ce qui est normal à Raguse et Noto vaut évidement à plus forte raison pour Syracuse, sur la côte est de l’île. Le cœur de Syracuse bat dans la vieille ville sur la presqu’île d’Ortygie. Par ce beau dimanche matin, il joue de l’accordéon au bord de l’eau. Un endroit idyllique où flotte une musique mélancolique. Les autochtones, pour la plupart d’un certain âge, se rassemblent à l’église San Benedetto pour la messe. D’autres s’arrêtent brièvement sur le parvis pour se signer avant de poursuivre leur chemin. Syracuse a l’air plus agitée et plus touristique que Raguse ou Noto, mais il n’y a pas de quoi prendre la fuite. Le soir, l’ambiance est particulièrement agréable. Et même si les ruelles sont toujours bondées, on prend automatiquement le pli et reste respectueux. 

L’éternel combat de l’Etna

Le tour de l’île n’est pas encore terminé. Il nous reste encore l’Etna, ce volcan qui fume de temps en temps et qui joue à cache-cache. Son énorme cratère est enveloppé dans un épais brouillard et malgré cela, il trône majestueusement dans l’arrière-pays de Catane, visible à des kilomètres à la ronde. Des petits villages endormis s’étendent à ses pieds. 

Après Zafferana, Taormine est notre dernière étape. C’est un endroit au charme d’un village, mais toujours en effervescence. En automne, on ne peut qu’imaginer l’affluence sur la plage en été. Des bars et des discothèques, un restaurant après l’autre. Mais en empruntant l’étroit chemin vers les hauteurs de Taormine, le cadre change. Une fois le Corso Umberto franchi en direction du sommet, des hôtes chaleureux souhaitent la bienvenue à chaque visiteur en le serrant dans leurs bras, sans qu’ils ne le connaissent davantage. 

Le soleil se couche à l’horizon, la mer se teinte d’orange, puis la nuit tombe sur Taormine. La Sicile ? La Sicile ! Encore et encore.

Photos: iStock, Peter Birrer

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