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Beyrouth

Shéhérazade sur la Méditerranée
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Web Content Manager

Janine Keller

Janine est Content Marketing Manager chez DER Touristik Suisse et enfant, elle a toujours voulu vivre au Caire ou à New York – pour New York, cela a fonctionné, mais la fascination pour le Moyen-Orient et l'Orient est restée inchangée. En tant que sauveteur, elle se sent comme un poisson dans l’eau dans les vagues des mers du monde et adore voyager spontanément, car il faut toujours laisser le plus de liberté possible à son destin de voyage. 

C'est avec une aisance cosmique que nous survolons la grande inconnue sur la Méditerranée. Des milliers de lumières brillent comme des cristaux et dessinent les reliefs vallonnés qui jalonnent le centre-ville. Le nez s'abaisse encore davantage et nous plongeons dans l'aventure Beyrouth. Je me demande ce qui peut bien m'attendre ici. Je ne le sais vraiment pas, je n'aime pas la planification compliquée des voyages. Je préfère laisser un peu de place au destin et à l'espoir de nombreuses rencontres et conversations intéressantes. Le pouls d'une ville se sent même sans guide touristique.

La première occasion d'une leçon d'histoire nous est donnée directement, lors du trajet en taxi jusqu'au centre-ville. Nous avons mille questions. Charbel, notre chauffeur de taxi, nous explique : la guerre civile a duré près de quinze ans et a marqué l'histoire la plus récente du pays. Après la fin de la guerre, la volonté inconditionnelle de vivre est réapparue et, avec elle, la joie de vivre. Les Libanais ont reconstruit leur pays. Aujourd'hui, des gratte-ciel modernes bordent la Corniche, la célèbre promenade de plage à l'ouest de la ville. Mais en regardant par la fenêtre, on découvre aussi les premières traces de la guerre civile. Des hôtels de luxe qui n'ont jamais été reconstruits et qui se dressent comme des reines résignées à côté de leurs jeunes sœurs - des monuments commémoratifs d'une époque et d'un monde révolus. Comme en 1972, lorsque Beyrouth était encore qualifiée de Paris du Moyen-Orient et que Brigitte Bardot et Gunther Sachs y sortaient en boîte. Ou dans les années 1980 jusqu'au milieu des années 1990, quand il ne restait plus pierre sur pierre et que la ville devint un théâtre de guerre.

Après quelques heures de sommeil, la métropole nous attend en plein jour. Nous ramassons nos affaires et nous nous dirigeons vers le centre-ville. Nous sommes en décembre et il fait agréablement chaud. Un vent constant souffle au travers des ruelles, comme pour nous dégager de notre inertie matinale. Les feuilles des palmiers se balancent doucement, les plantes et les arbres en bordure des routes fleurissent dans leur plus belle splendeur. Pour nous, c'est un voyage vers le printemps. Nous atteignons bientôt la mosquée Mohammed-al-Ammin, juste à côté se dresse la cathédrale chrétienne Saint-Georges. Le Liban abrite 28 communautés religieuses reconnues, réparties sur plus de 6 millions d'habitants, dont plus d'un million de réfugiés syriens. Aucun pays n’accueille plus de réfugiés par habitant que le Liban. Si l'on ajoute l'histoire la plus récente, ces faits sont d'autant plus impressionnants.

Notre estomac, criant famine, nous dirige vers un restaurant typiquement libanais du quartier branché de « Mar Mikael ». Des escaliers colorés, des maisons ludiques et des magasins « pop-up » modernes caractérisent le quartier. Les rues sont relativement vides. Quelques étudiants de l'université américaine voisine passent l'après-midi dans l'un des nombreux cafés. Nous commandons du « baba ganoush », du « taboulé » et du « houmous » avec du pain pita et observons l'animation dans les rues de Beyrouth. Plus la soirée avance, plus les rues s’animent. C'est particulièrement vrai pour la rue d’Arménie. Après le coucher du soleil, elle se transforme en un monde parallèle coloré, scintillant et bruyant. La jeunesse de Beyrouth se rassemble ici et célèbre comme s'il n'y avait pas de lendemain. C'est typique de la ville, dit la jeune styliste, qui nous accueille chaleureusement dans sa boutique. Après tout, on ne sait jamais comment la stabilité du pays évoluera. Elle est elle-même née pendant la guerre, mais elle se sent néanmoins en sécurité dans son pays. La jeune artiste nous encourage à faire de la publicité pour son pays en Europe. Le tourisme favoriserait également la reprise économique : « Il n'y a sûrement pas de raison d'avoir peur ici, le pays est magnifique et a beaucoup à offrir. J'aime vraiment vivre ici, je peux m'épanouir en tant que femme et artiste. »

Harissa, Jeïta et Byblos

Spontanément, nous décidons de réserver une excursion à l'extérieur de Beyrouth. Avec notre petit groupe de voyageurs internationaux, nous visitons d'abord les grottes de Jeïta, que nous atteignons après environ 30 minutes de route. Les immenses formations karstiques souterraines sont parmi les plus grandes et les plus anciennes du monde. Un lac souterrain limpide, d’un bleu turquoise chatoyant, transporte notre bateau jusqu'aux recoins les plus sinueux de la grotte. Des stalagmites monstrueuses émergent du plafond et menacent de s’écraser dans l'eau à la moindre vibration. La tête baissée et fascinés par cette oasis de montagne millénaire, nous retournons vers notre autocar. Puis nous continuons jusqu’à Byblos. La ville historique de la côte ouest est l'un des plus anciens endroits habités de la terre et nous accueille avec un soleil radieux. La visite guidée à travers l'ancienne ville portuaire est impressionnante. Le point culminant est la montée au Mont Harissa, que nous grimpons à l'aide du petit téléphérique. Ici, nous sommes accueillis par la Dame du Liban, qui semble veiller sur son pays telle une déesse. La vue est époustouflante et rappelle les stations balnéaires sophistiquées de la Côte d'Azur.

Bien que la ville soit très cosmopolite, nous constatons que peu de touristes occidentaux la visitent. Bien que de nombreux expatriés et étudiants internationaux vivent à Beyrouth, elle n'est pas encore vraiment touristique. Aussi, en ce matin, lorsque nous visitons la Grotte aux Pigeons, l’assaut des visiteurs est très limité. Sans foule et avec une vue parfaite, l'impressionnante formation rocheuse se dresse devant nous. Nous voulons nous rapprocher et trouvons un pêcheur qui, pour une somme modique, nous conduit jusqu'aux rochers et nous montre les grottes en contrebas de la baie.

Notre voyage tire gentiment à sa fin. Une dernière fois, nous savourons un mezzé typique à notre restaurant préféré, le « Mezyan », situé dans le quartier d’Hamra. Bien entendu, nous nous en donnons à cœur joie et dégustons un peu de tout du menu. Pendant ce temps, le DJ mixe des rythmes arabes et des beats hip-hop, les femmes battent des cils et ondulent doucement se déplacent en douceur avec la cadence. L'ambiance est à son apogée lorsque nous partons pour l'aéroport au milieu de la nuit. Pour nous, cette grande inconnue sur la Méditerranée est devenue une expérience de voyage enrichissante.

« Reviendrez-vous ? » nous demande le chauffeur d'Uber alors qu'il se faufile calmement à travers du chaos nocturne des rues vers l'aéroport. Nous acquiesçons par un hochement de tête ; il sourit : « Inch’allah ».

Texte : Janine Keller

Photos : Janine Keller, Shutterstock

Date de publication : 10.04.2019

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