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Au sein du quadrilatère milanais

La capital de l'aperitivo
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Auteure

Claudia Müller

Claudia Müller a grandi à Schaffhouse ainsi qu’à Gênes, ville portuaire italienne, et réside actuellement à Amsterdam, la capitale néerlandaise. Elle apprécie les bons films, l’acteur italien Marcello Mastroianni, la Dolce Vita et les délicieuses focaccia – au sujet desquelles elle a même suivi un cours en Italie. Elle a longtemps travaillé pour les éditions Ringier ainsi que pour la version en ligne du magazine «Schweizer Familie»

« Milano da bere », c’est ainsi qu’on surnomme également la métropole économique de l’Italie. La ville du nord est le bastion de la culture de l’« aperitivo ». Avec un verre de Campari, même les Milanais entreprenants trouvent le repos.

« Laura non c’è » — Laura n’est plus là, chante un musicien de rue. Je me souviens : c’est une chanson du chanteur pop italien Nek des années 1990. C’était la première fois que je venais à Milan. Ma copine et moi nourrissions des pigeons sur la Piazza del Duomo, prenions des photos. La chanson faisait un carton. Vingt ans plus tard, les pigeons continuent de peupler la place, les touristes posent pour leurs selfies. La chanson d’amour consacrée à Laura est toujours chantée, Orlando Chiari et sa femme Teresa sont toujours en service.

« Autrefois, on trouvait des calèches ici et on circulait à gauche », raconte Orlando Chiari (82 ans), propriétaire du Bar Camparino. À l’étage supérieur du bistrot de deux étages sont exposées des photos en noir et blanc représentant Milan au XVIIe siècle. Chiari, qui avec son épouse Teresa a repris le Camparino à l’entrée de la Galleria Vittorio Emanuele II en 1999, raconte avec des yeux pétillants que Giuseppe Verdi avait déjà l’habitude d’y déguster ses digestifs. « Cette année, nous célébrons notre 100e anniversaire », dit-il fièrement. L’art de la mosaïque d’Angelo D’Andrea, qui rappelle le style Art Nouveau de Gustav Klimt, et l’aménagement avec ses miroirs et son mobilier en bois foncé est resté inchangé depuis l’ouverture, assure Chiari.

Comment tout a commencé

Davide Campari fonda le Bar Campari en 1867, le Camparino fut ajouté en 1915, et équipé d’un modèle de bar « debout » innovant. « Après une représentation au théâtre La Scala ou après la messe à l’église, les gens s’offraient un digestif, moins souvent un café, » raconte Chiari. Au tournant du siècle, les artistes et les musiciens, et plus tard le peuple milanais ordinaire, se rencontraient au Campari. Cela est également dû à l’excellent emplacement : Le Camparino jouxte la Scala, le Palazzo Marino, la cathédrale et la Piazza dei Mercanti — le soi-disant quadrilatère milanais.

Capitale de l’aperitivo

« Milano da bere » - une expression qui résume la belle vie des années 80. Ce furent les grands moments de la mode, de l’art et des affaires milanaises. « Les Milanais sont entreprenants », dit Chiari. Bien que l’aperitivo soit né à Turin, il a grandi à Milan. Une ville qui avait toujours été ouverte d’esprit et qui avait évolué. Également en ce qui concerne l’aperitivo. Le directeur du bar est clair au sujet du fait que, depuis quelques années, à chaque coin de rue on trouve de grandes publicités vantant le happy hour : « Celui qui mange des repas entiers comme des pâtes à l’apéritif ne peut pas apprécier la saveur de la boisson. » Pour cette raison, dans le bar « debout » où les Milanesi bien habillés dégustent leurs Campari, on ne propose que des olives, poivrons lombards, oignons, tarallucci et chips.

Le cœur des Milanesi

Après la chute du mur de Berlin, l’ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev et son épouse Raïssa ont séjourné à Milan. Il s’est arrêté au Camparino pour y prendre un cappuccino. C’est la seule rencontre avec un personnage illustre qu’Orlando Chiari veut raconter en détail. L’homme politique était enthousiasmé par l’hospitalité — et plus encore sa femme, qui aurait aimé emporter cette boisson gourmande, décorée d’un cœur, avec elle à la maison. « Le cœur des Milanesi », c’est ce que Gorbatchev appelait dorénavant le cappuccino. Il y a quelques années, il était de nouveau de passage à Milan ; sa femme était déjà décédée. Mais il n’a pas voulu se passer de son cappuccino avec cœur. Chiari semble très touché par cette histoire – peut-être aussi parce qu’il n’était pas encore propriétaire à l’époque et a accompagné, avec anticipation, son prédécesseur dans son travail quotidien.

Du nouveau dans le nord

Chiari nous accompagne jusqu’au bar du rez-de-chaussée où les hommes d’affaires s’arrêtent pour faire une pause « caffè ». Nous buvons un Campari avec de l’eau de Seltz, comme le buvait Giuseppe Verdi, avant de nous balader vers la station Garibaldi. Dans le quartier de Brera, les boutiques se succèdent, dans la zone piétonne, on peut admirer les vitrines sans être dérangé. Plus nous approchons de la gare de Garibaldi, plus les gratte-ciel comme le « Bosco Verticale » de Stefano Boeri ou la « Torre Unicredit2 » de 231 mètres de haut attirent notre attention. Le Corso Como se transforme en un passage moderne menant à la futuriste Piazza Gae Aulenti. Nous sommes arrivés dans le nouveau quartier de Porta Nuova.

Je pense aux paroles d’Orlando Chiari selon lesquelles Milan est toujours ouvert aux nouveautés et que les Milanais sont entreprenants. Le temps a toujours été une denrée rare. Pas étonnant que le bar debout, où l’on peut déguster rapidement une tasse de café, ait été créé ici. Il est typique de Milan. Comme le Camparino à l’entrée de la Galleria.

Photos : Sven Driesen / Bar Camparino

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