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Un voyage à travers la Terre du Milieu... la Nouvelle-Zélande

Sur les traces du hobbit et des autres créatures
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Auteur

Oliver Fischer

Oliver Fischer travaille comme journaliste pour 20 minutes et comme rédacteur indépendant. Quiconque feuillette les catalogues Kuoni a eu l'occasion de lire des textes rédigés par ses soins. Originaire du canton des Grisons, il a passé deux ans de son enfance au Zimbabwe dans le sud de l’Afrique. A l’automne 2013, il est retourné dans ce pays pour la première fois depuis 25 ans, mais pas sans être parti à la découverte du monde auparavant, animé par un grand désir d’ailleurs. Asie, Océanie et Amérique latine figurent déjà à son palmarès.

Le plus long voyage que l’on puisse faire au départ de la Suisse est sûrement un voyage en Nouvelle-Zélande. Je pose mon pied à l’autre bout du monde à Christchurch, la plus grande ville de l’île sud, mais cela ne veut pas dire grand chose...

Bienvenue dans la ville fantôme

La Nouvelle-Zélande se situe sur la Ceinture de Feu du Pacifique et fait donc partie des régions à forte activité tectonique. Cela se traduit par un volcanisme marqué, des zones géothermiques et des tremblements de terre fréquents. Avant mon arrivée, je savais certes que Christchurch avait été touchée par un terrible tremblement de terre en février 2011 et que d’importantes parties de la ville avaient été détruites. Mais je ne m’attendais pas à ce que je découvre à Downtown Christchurch.

Je me faufile à travers les rues et j’ai l’impression d’être dans une ville fantôme : des maisons en ruine et, laissées à l’abandon, de grandes friches où se dressaient jadis des maisons, des rues barrées, la cathédrale de la ville dont on ne voit plus que les vestiges. Nulle part des travaux de nettoyage ou de reconstruction… Je commence à me demander ce qui se passe ici. Le tremblement de terre a sûrement été un coup dur pour de nombreuses personnes qui ont tout perdu, mais après si longtemps, on pourrait tout de même s’attendre à ce que la reconstruction soit au moins engagée, voire terminée. Mais le centre-ville est désert et sans vie. Il n’y a pratiquement pas de restaurants, le casino et la bibliothèque sont fermés, et il est rare de voir des passants dans les rues. C’est seulement en quittant le centre que la ville s’anime un peu: le jardin botanique près du collège semble presque trop paisible et exagérément soigné, un gondolier conduit une famille de touristes sur la petite rivière à travers le parc. Dans les zones industrielles et commerciales, des voitures et des camions roulent et il règne même une activité intense dans le supermarché, comme si tout était normal dans cette ville maltraitée de Christchurch.

Pourtant, je suis content de pouvoir quitter la ville deux jours plus tard et de passer les cinq semaines à venir dans un camping-car. Je suis venu en Nouvelle-Zélande pour découvrir la nature, les paysages, pour voyager et savourer le sentiment de liberté. Pouvoir faire ce que l’on veut, s’arrêter ou continuer selon ses envies, faire du camping en solitaire et changer de projets au gré des jours.

En route vers le sud avec Berthi dit «le colibri»

Berthi, c’est un camping-car, même s’il s’agit en fait d’un minibus dont on a surélevé le toit et qu’on a équipé d’une petite cuisine et d’un coin pour manger/dormir. Berthi est ma maison pour les cinq prochaines semaines. J’ai prévu de passer trois semaines sur l’île nord et trois semaines sur l’île sud. Il y a des endroits dont je sais d’ores et déjà que je souhaite les visiter, mais je ne veux pas trop planifier de choses pour pouvoir prendre spontanément des décisions, rester dans les lieux qui me plaisent, changer d’itinéraire si l’on me le conseille, ou prendre un raccourci pour avancer plus rapidement.

Ma première destination est le sud, car je souhaite voir la plus haute montagne de Nouvelle-Zélande, le Mount Cook ou Aoraki, comme le nomment les Maoris. Je reste sur ma faim car la météo ne m’est pas favorable. Au lieu de la montagne, je ne vois qu’une paroi de brouillard.

Les prochaines destinations sont les lacs Tekapo et Wanaka qui sont tous deux assez grands, sauvages, peu peuplés, un paradis pour les randonnées et pour une baignade (plutôt) rafraîchissante. Les Canterbury Plains et Central Otago, situés dans la partie sud de l’intérieur de l’île, se présentent sous leur plus beau jour. Les villages sont rares et éloignés les uns des autres, les plaines sont vastes, les vallées étroites et sinueuses, les fleuves et les rivières sauvages. Sur la route, je m’arrête souvent pour prendre des photos époustouflantes du paysage et pour savourer un thé ou un café dans des décors uniques. «Le colibri», voilà le surnom dont j’affuble rapidement Berthi: sur les routes pentues et sinueuses de Nouvelle-Zélande, le vieux garçon vibre plus qu’il n’avance et consomme tous les jours bien plus que son poids, du moins presque... Les routes ne sont vraiment pas une partie de plaisir. Bien que j’adore rouler sur les routes de montagne, je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi les Néo-Zélandais n’avaient pas creusé de tunnels!

Ma route du sud se termine par la petite ville de Te Anau, qui est le point de départ vers le célèbre fjord de Milford Sound. Cette route a la réputation d’être une des plus belles du pays – une expérience à ne pas manquer! Je dresse un premier bilan au bout de deux jours: Milford Sound lui-même est un lieu moyennement spectaculaire, même si la météo n’est probablement pas complètement étrangère à ce jugement. Les paysages au bord des routes, en revanche, valent à eux seuls le détour: d’impressionnantes forêts tropicales d’un vert lumineux; des flancs escarpés et enneigés; des lacs miroitants et d’un bleu intense; des chutes d’eau jaillissantes, sauvages et splendides. Et je traverse le seul tunnel du pays, bien que ce trou ne mérite pas le nom de tunnel. En Suisse, n’importe quel camps de scouts réussirait à creuser une galerie plus sûre et mieux éclairée.

A middle-earth's tale

On n’y échappe pas, la Nouvelle-Zélande est la Terre du Milieu - et inversement. Fervent lecteur du Seigneur des Anneaux, il était évident que je souhaitais voir l’un ou l’autre lieu de tournage. Les profanes plus au moins au courant de l’histoire pensent sûrement aux trous dans la terre où habitent ces petites créatures poilues. Eh oui, Hobbiton, le village de Bilbo et de Frodo Baggins, est le lieu de tournage le plus intensément commercialisé, pour ne pas dire massacré, que l’on peut visiter en Terre du Milieu, pardon, en Nouvelle-Zélande. De nombreux tours opérateurs ont également intégré d’autres lieux de tournage dans leurs excursions journalières.

De nombreuses scènes ont été tournées dans un décor naturel époustouflant, notamment dans la région se situant entre Te Anau et Queenstown, dans la partie sud de l’île. Je renonce à réserver une visite touristique et je suis la carte de mon guide où sont également indiqués plusieurs lieux de tournage.

La scène de grandes batailles

Malheureusement, je dois renoncer à Edoras, la colline sur laquelle est dressée la capitale du Rohan avec Meduseld, le château d’or, car elle est trop éloignée de ma route. Mais à part cela, je vois beaucoup du Rohan et des régions avoisinantes. Sur le chemin du nord en direction de Queenstown, je traverse les Contrées du Rohan et les champs du Pelennor, où a lieu la grande bataille pour Minas Tirith. Le long du lac Wakatipu, de Queenstown en direction nord-ouest, j’aperçois au loin Isengard et je suis la rivière Anduin en direction d’Osgiliath.

Près de Te Anau, je me promène dans la vieille forêt touffue de Fangorn Forest, je traverse les Marais des Morts et je longe à nouveau les rives de l’Anduin. Les routes d’Otagos me conduisent toujours le long des Monts Brumeux et je me demande lequel de ces sommets est le Caradhras et où pourrait bien se situer l’entrée des mines de Moria.

Sur l’île nord, j’avance rapidement vers le nord et je ne visite donc pas les lieux de tournage situés aux alentours de la capitale Wellington: les jardins d’Isengard, Lothlórien et les forêts de Shire où Frodo et ses amis se cachent pour échapper aux Nâzgul. Je veux aller à Mordor pour voir la Montagne du Destin. J’y arrive, mais je ne vois rien de Mordor ni de la Montagne de Feu. Alors que je m’attendais à découvrir un paysage désert, baigné de fumée et de feu, je ne vois rien que de la pluie et du brouillard.

« Mais n’étant pas un ‘istari’, je n’ai aucun pouvoir sur la météo et il ne me reste plus qu’à quitter ce lieu, bredouille »

La Nouvelle-Zélande est la Terre du Milieu et inversement

Anneaux. Seules des visites guidées permettent de se rendre dans ces quelques trous et elles sont chères, même pour la Nouvelle-Zélande. Aucune envie de m’infliger ça. De plus, je me retrouve à nouveau en pleine Terre du Milieu, à Northland, dans les forêts de Kauri. L’illusion est si parfaite que je peux presque voir Frodon, Sam, Merry et Pippin tenter d’échapper aux arbres et aux plantes de la Vieille Forêt et les troncs imposants des kauris me font penser au Vieil Homme-Saule, cet arbre de la Vieille Forêt qui enferme Merry et Pippin dans son tronc.

Je conseille à celui qui ne comprend rien à mes récits de lire les livres au lieu de regarder les films pour la énième fois.

La Nouvelle-Zélande est la Terre du Milieu et inversement, j’en prends conscience une dernière fois en quittant le pays, sur le vol de la compagnie Air New Zealand : pour changer, je regarde vraiment la vidéo sur la sécurité à bord. Et celle-ci est présentée par Gandalf, Frodon, Aragorn et Galadriel - même le hobbit en chef, Peter Jackson, y fait une brève apparition poilue.

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Photos: Getty images, Oliver Fischer